Les députés veulent que les auteurs de crimes de guerre en Ukraine soient traduits en justice



Le tribunal international spécial devrait enquêter sur les dirigeants et les commandants militaires russes et leurs alliés pour le crime d’agression contre l’Ukraine, ont déclaré des membres du Parlement européen dans la résolution adoptée le 19 mai.

Il ne suffit plus de parler de l’agression russe, il faut agir. Les députés ont appelé l’Union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires dans les procédures et les tribunaux internationaux pour soutenir la poursuite des régimes russe et biélorusse pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide et agression. Ces enquêtes et les poursuites qui en découlent devraient également s’appliquer à tous les membres des forces armées russes et aux responsables gouvernementaux impliqués dans des crimes de guerre, ont demandé les députés.

L’UE doit soutenir la création d’un tribunal international spécial pour punir le crime d’agression commis contre l’Ukraine, pour lequel la Cour pénale internationale (CPI) n’a aucune compétence, et demander des comptes aux dirigeants politiques et militaires russes et à ceux de ses alliés, ont déclaré les députés.

Les députés ont également appelé l’UE à fournir, dès que possible, toutes les ressources humaines et budgétaires nécessaires ainsi que le soutien administratif, d’enquête et logistique nécessaires à la création de ce tribunal.

Ne soyez pas insensible aux atrocités présumées que le Kremlin perpétue en Ukraine et contre le peuple ukrainien. Selon le Parlement européen, les atrocités signalées telles que les bombardements aveugles de villes et de villages, les expulsions forcées, l’utilisation de munitions interdites, les attaques contre des civils fuyant via des couloirs humanitaires convenus à l’avance, les exécutions et les violences sexuelles constituent des violations du droit international humanitaire. Ils peuvent être qualifiés de crimes de guerre, ont déclaré les députés, soulignant qu’ils n’ont jusqu’à présent fait l’objet d’aucune poursuite.

Une action rapide est d’une importance cruciale

Les députés ont souligné que l’UE doit agir rapidement, car il existe un risque sérieux que, en raison des hostilités en cours, des preuves liées aux crimes de guerre soient détruites.

Ils ont exprimé leur plein soutien à l’enquête du Procureur de la CPI et au travail de la Commission d’enquête du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ainsi qu’aux organisations indépendantes de la société civile et aux autorités ukrainiennes qui s’efforcent de recueillir des preuves.

Les députés se sont félicités de l’équipe d’enquête conjointe mise en place par la Lituanie, la Pologne et l’Ukraine, qui est coordonnée par l’Agence de l’Union européenne pour la coopération en matière de justice pénale Eurojust, et à laquelle participera le Bureau du procureur de la CPI, et encourage d’autres États membres à rejoindre cette équipe.

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