L’échange potentiel de terroristes iraniens conduira à plus de menaces sur plusieurs fronts



En juillet, la Cour d’appel de Bruxelles a rendu une ordonnance empêchant le transfert d’un terroriste iranien condamné qui devrait faire l’objet d’un accord d’échange de prisonniers avec la République islamique pendant encore deux mois. Ce qui rend l’affaire plus dramatique, c’est que le terroriste n’était pas une personne ordinaire. Au contraire, au moment du complot, il était un « diplomate » iranien accrédité.

La décision est le résultat de plusieurs plaignants qui ont intenté une action en justice contre le gouvernement belge immédiatement après qu’il a été rapporté que le parlement avait approuvé un traité clairement conçu pour préparer le terrain pour la libération d’Assadollah Assadi.

Parmi ces plaignants figuraient la dirigeante de la Résistance iranienne Maryam Radjavi, plusieurs responsables du Conseil national de la Résistance iranienne et d’éminents politiciens d’un certain nombre de pays occidentaux qui avaient participé au grand rassemblement de soutien au principal mouvement d’opposition iranien, le Conseil national de la Résistance iranienne, qu’Assadi avait ciblé en juin 2018. Si son complot n’avait pas été déjoué, il aurait impliqué l’explosion d’une bombe dans un centre de congrès près de Paris, entraînant potentiellement la pire perte de vie dans un incident terroriste moderne sur le sol européen.

Les experts ont témoigné de ce fait lors du procès d’Assadi, qui s’est terminé au début de l’année dernière avec la délivrance d’une peine de 20 ans de prison. Trois co-conspirateurs ont été condamnés à des peines presque aussi longues, et les poursuites ont contribué à établir la culpabilité du régime iranien lui-même, qui avait ordonné une attaque contre le CNRI à la suite d’une grave escalade des troubles intérieurs au début de 2018. L’implication des autorités supérieures était évidente du fait qu’Assadi est retourné à Téhéran pendant les étapes de planification et y a obtenu les explosifs, avant de les introduire clandestinement en Europe sur un vol commercial vers l’Autriche.

Assadi était alors troisième conseiller à l’ambassade du régime à Vienne, et les preuves obtenues de son arrestation ont révélé qu’il avait utilisé cette position pour cultiver un vaste réseau d’agents et de moyens de renseignement couvrant une grande partie de l’Europe. Les détails et le contexte environnant du complot de 2018 ne laissent aucun doute sur sa gravité ou sur la menace sous-jacente du terrorisme iranien.

Le texte du traité signé entre l’Iran et la Belgique permet ostensiblement à Assadi et à tout autre Iranien reconnu coupable d’un crime en Belgique de purger leur peine dans leur pays d’origine. Il offre la même option aux Belges emprisonnés en Iran, tout en donnant explicitement à chaque pays la liberté de commuer ou simplement d’annuler une peine prononcée à l’étranger pour l’un de ses citoyens.

Le cas d’Assadi a été lié à celui d’un travailleur humanitaire belge, Olivier Vandecasteele, qui aurait été arrêté en Iran juste autour du premier anniversaire de la condamnation d’Assadi, ce qui suggère fortement qu’il a été ciblé spécifiquement pour être utilisé comme monnaie d’échange dans cette affaire.

Vandecasteele n’est certainement pas le seul ressortissant occidental à être ciblé pour être utilisé comme monnaie d’échange. La République islamique détient actuellement au moins 20 de ces personnes, et peut-être beaucoup plus. Au fil des ans, ce régime a déposé des accusations fallacieuses contre environ 150 étrangers et binationaux, ainsi que la prise en otage de plus de 100 Occidentaux au Liban, où il exerce une influence démesurée par l’intermédiaire de son mandataire militant chiite Hezbollah.

Ce phénomène serait très probablement encore plus répandu sans les inquiétudes du régime quant aux conséquences potentielles des prises d’otages et autres provocations violentes contre les grandes puissances occidentales. Par conséquent, l’affaire Assadi menace d’accélérer l’activité malveillante de Téhéran en démontrant que les conséquences graves sont facilement évitées, même dans les situations où des agents de la République islamique ont directement menacé la vie de législateurs, d’universitaires et d’autres personnes innocentes occidentales.

Bien que la condamnation et la condamnation d’Assadi aient été saluées à juste titre par les partisans du mouvement d’opposition pro-démocratie iranien, bon nombre des mêmes voix ont critiqué l’Union européenne et les États-Unis pour leur incapacité à exiger des comptes pour une décision prise par les plus hauts responsables du régime iranien.

Si Assadi est libéré en échange de Vandecasteele ou dans le cadre de tout autre commerce déloyal, Téhéran sera encore moins incité à se retenir des futures tentatives contre la vie des dissidents iraniens et de leurs partisans politiques. En outre, d’autres États voyous et organisations terroristes considéreraient sans aucun doute la liberté d’Assadi comme une invitation à prendre en otage d’autres ressortissants occidentaux et à les conserver comme une sorte de carte de sortie de prison pour les terroristes.

En tant que neuf éminents partisans américains de l’IraniUne Résistance a récemment souligné que le traité nouvellement approuvé « permet au régime iranien d’établir son centre de commandement terroriste européen en Belgique ».

Ce n’est certainement pas une simple coïncidence si, pratiquement au même moment où le parlement belge approuvait le traité destiné à régir la libération du terroriste le plus important condamné d’Iran, l’éminente coalition pro-démocratie de l’opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne, a dû reporter son « Sommet mondial pour un Iran libre » annuel depuis que les autorités albanaises, où plusieurs milliers de membres de l’opposition iranienne, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) ont mis en place une communauté connue sous le nom d’Achraf 3, a mis en garde contre les menaces terroristes affectant la sécurité du lieu.

Il est temps que l’Union européenne voie le régime iranien pour ce qu’il est : un État rouge qui utilise le terrorisme et la prise d’otages comme art de gouverner pour le chantage.  L’apaisement avec les ayatollahs n’a jamais fonctionné. Cela ne fonctionnera jamais. Il est grand temps que l’Europe réagisse sainement et qu’il soit clair pour Téhéran que les conséquences de la prise d’otages l’emporteront de loin sur ses avantages possibles.

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