La Commission européenne a approuvé, en vertu des règles de l’UE en matière d’aides d’État, un régime espagnol de 3 milliards d’euros visant à soutenir la recherche, le développement et l’innovation (RD&I), ainsi que des mesures de protection de l’environnement et d’efficacité énergétique des entreprises de la chaîne de valeur des véhicules électriques et connectés, vice-président exécutif de la Commission européenne chargé de la politique de concurrence Margrethe Vestager dit.
Selon la Commission, la mesure aidera l’Espagne à accélérer la transition vers une mobilité plus durable et connectée, sans fausser indûment la concurrence. Le programme sera partiellement financé par le mécanisme pour le redressement et la résilience (RRF), à la suite de l’évaluation positive par la Commission du plan espagnol pour le redressement et la résilience et de son adoption par le Conseil.
« Ce régime espagnol de 3 milliards d’euros contribuera à permettre une chaîne de valeur innovante et durable pour les véhicules électriques, conformément aux règles en matière d’aides d’État et aux objectifs du green deal pour l’Europe », a déclaré M. Vestager. « Il jouera un rôle important dans la reprise verte et numérique de l’économie espagnole, tout en veillant à minimiser les éventuelles distorsions de concurrence », a-t-elle ajouté.
Le régime espagnol permet des aides aux investissements en RD&I et des aides aux investissements dans la protection de l’environnement, y compris l’efficacité énergétique, pour la mise en œuvre de plusieurs projets intégrés tout au long de la chaîne de valeur des véhicules électriques et connectés, dans le cadre du projet stratégique pour la relance et la transformation de l’économie sur les véhicules électriques et connectés (ECV PERTE).
Il se déroulera jusqu’à la fin de 2023 et est ouvert aux consortiums d’entreprises intéressées, établis à la fois en Espagne et à l’extérieur. Chaque consortium comprendra des entreprises actives dans un large éventail de secteurs liés aux véhicules électriques et connectés, et au moins 40% des partenaires seront des petites et moyennes entreprises (PME). L’aide sera octroyée dans le cadre d’un processus de sélection concurrentiel et prendra la forme de subventions directes et de prêts de premier rang à des conditions avantageux.
La Commission a déclaré avoir évalué la mesure au moyen des règles de l’UE en matière d’aides d’État, en particulier les lignes directrices de 2014 concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie (ci-après le « GEIE ») et l’encadrement de 2014 pour les aides d’État à la recherche, au développement et à l’innovation (ci-après le « RDIF »). En particulier, la Commission a estimé que le régime était nécessaire pour faciliter les investissements en RD&I ainsi que les efforts d’investissement des entreprises dans la protection de l’environnement, tels que les mesures d’efficacité énergétique, dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques et connectés. Elle a également un effet incitatif, car les projets n’auraient pas lieu en l’absence de soutien public;
l’aide est proportionnée et limitée au minimum nécessaire. En particulier, les projets éligibles, les coûts éligibles et les intensités d’aide maximales sont définis conformément au RDIF et au EEAG.
La Commission a également constaté que les garanties nécessaires pour limiter tout effet négatif indu sont en place. En particulier, le montant maximal de l’aide pour un seul bénéficiaire sera limité; une participation appropriée des PME au système sera garantie; et les entreprises participantes doivent démontrer que les montants d’aide demandés sont limités au minimum nécessaire; et les effets positifs de la mesure, en particulier sur l’environnement, l’intégrité de l’Espace européen de la recherche pour la chaîne de valeur et la reprise de l’économie espagnole, l’emportent sur les effets négatifs en termes de distorsions de concurrence éventuelles. En effet, le programme aidera l’Espagne à atteindre ses objectifs environnementaux, fixés aux niveaux européen et national, et soutient la transition numérique, car il favorise les investissements dans la connectivité des véhicules électriques.
Enfin, l’Espagne s’est également engagée à procéder à une évaluation ex post pour évaluer les effets du régime, a déclaré la Commission, concluant que le régime espagnol est conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État et aux objectifs politiques de l’UE, y compris ceux énoncés dans le green deal européen, sans fausser indûment la concurrence dans le marché unique.